vendredi 1 janvier 2016

Bukowski poète, la nuit où j'ai failli mourir

 la nuit où j’ai failli mourir

la nuit où j’ai failli mourir
je suais sur le lit
et j’entendais les grillons
des chats se battaient dehors
et je sentais mon âme s’écouler à travers le
matelas
juste avant qu’elle touche le sol je me suis levé d’un bond
j’étais presque trop faible pour marcher
mais j’ai tourné en rond et allumé toutes les lumières
puis suis revenu jusqu’au lit
et là nouvel écoulement et
moi debout
à allumer toutes les lumières

j’avais une petite fille de 7 ans
et j’étais persuadé qu’elle n’avait pas envie que je meure
autrement ça n’aurait pas eu
d’importance

mais toute cette nuit-là
personne n’a téléphoné
personne n’est passé avec une bière
ma copine n’a pas téléphoné
je n’entendais que les grillons et il faisait
chaud
et j’ai continué à m’activer
à me lever et me coucher
jusqu’à ce que le premier soleil entre par la fenêtre
à travers les buissons
alors je me suis posé sur le lit
et mon âme est restée
enfin à l’intérieur et
j’ai dormi.
maintenant des gens font un saut
cognent aux portes et aux fenêtres
le téléphone sonne
le téléphone sonne encore et encore
je reçois de super lettres dans mon courrier
des lettres de haine et des lettres d’amour.

tout est à nouveau du pareil au même.

Copyright Yves Sarda pour la traduction française

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