tonalités
les soldats marchent sans armes
les tombes sont vides
des paons glissent sous la pluie
en bas des marches défilent de grands hommes souriants
il y a assez de bouffe assez de loyer et
assez de temps
nos femmes ne deviendront pas vieilles
je ne deviendrai pas vieux
des clodos portent des diamants aux doigts
Hitler serre la main d’un Juif
le ciel sent la chair rôtie
je suis un rideau qui brûle
je suis de la vapeur d’eau
je suis un serpent je suis du verre tranchant qui coupe
je suis du sang
je suis cet escargot ardent
qui rentre chez lui en rampant.
Copyright Yves Sarda pour la traduction française
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