Jean-Michel Esperet, L'Etre et le Néon, la rencontre entre Jean-Paul Sartre et Vince Taylor, éditions de L'Ecarlate, diffusion Librairie Les Temps Modernes, 57 rue Notre-Dame de Recouvrance, 45000 Orléans, tel. 33 (0)2 38 53 94 35. Lien Internet: http://ecarlate-editions.fr/ecarlate_book_new.php
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Voici deux ans j’ai fait la connaissance de
Jean-Michel Esperet, un auteur qui, sans que je le sache, vivait depuis vingt
ans à deux pas de chez moi. Raison : il avait publié un livre qui
m’intéressait beaucoup, Le dernier
come-back de Vince Taylor, aux éditions de l’Ecarlate, dont Christophe
Passer dans L’Hebdo avait si
élogieusement rendu compte que je me l’étais aussitôt procuré. Depuis, Jean-Michel
et moi, nous prenons régulièrement l’apéro ensemble, partageant nos souvenirs
du début des sixties, nos avis sur la littérature d’aujourd’hui, et nos visions
du futur.
Il vient de sortir un nouveau livre, qui me
paraît une pièce de collector : il est tiré à 300 exemplaires et donc
réservé à quelques happy fews (par parenthèse, au contraire des éditeurs français
qui inondent les libraires de leurs «offices», les éditeurs allemands ont
parfaitement compris qu’il était désormais inutile de tirer le moindre livre à
plus de 300 exemplaires, à moins qu’on s’appelle Nothomb ou Musso. L’adéquation
entre l’offre et la demande est bien plus justement adaptée).
Il est aussi réservé à quelques happy fews
parce que c’est probablement le livre le plus déjanté de la rentrée. Son
titre : L’Etre et le Néon : la
rencontre entre Jean-Paul Sartre et Vince Taylor (éd. L’Ecarlate).
Excellent sujet. Ces deux-là ont pour point commun d’avoir été deux monstres sacrés du début des
années 60. Et deux figures de la révolte. C’est avec plaisir que, sous la plume
d’Esperet, on les trouve tous deux attablés à une même table de bistro, à
Saint-Germain des Prés. Esperet leur trouve d’autres points communs :
aucun des deux ne parle vraiment français. Ou plutôt, chacun le parle à sa
façon, Vince en rocker britannique, et Sartre en lecteur de Husserl, ce qui
n’aide pas davantage.
Ces deux héros des sixties s’entendent-ils
comme larrons en foire ? Ce serait trop dire. Et même une insulte à toute
la philosophie de l’époque qui repose sur le principe d’incommunicabilité.
Jean-Paul et Vince communiquent donc chacun sur le mode «Je me comprends».
Cela se lit un peu comme une pièce de
théâtre (comme Beckett ? comme Ionesco ? l’avenir en décidera) et exige du goût pour les répliques elliptiques. Avec Sartre et Vince,
rien n’est jamais très clair. En quoi L’Etre
et le Néon renoue parfaitement avec cette époque-là. On dirait que Sartre, un type assez secoué dans son genre, se lève chaque matin en écoutant A Whole Lotta Shakin’ Goin’on et que Vince Taylor trimballe Ubu
Roi dans sa poche à côté de quelques pastilles de LSD. Vince se révèle bien
sûr rock’n’roll à souhait, et Sartre rocambolesque. D’autant plus rocambolesque
que L’Etre et le Néon nous met en
présence du vrai Sartre (du Sartre
le plus authentique possible),
puisque tout le livre (54 pages) tient dans un collage de citations tirées de L’Etre et le Néant (à vingt ans, une
lecture de chevet de Jean-Michel comme de moi-même). Pour ce qui est des propos
de Vince, ils proviennent d’interviews ou de la liaison directe et médiumique dont
jouit Jean-Michel avec l’archange défunt du rock’n’roll.
A lire L’Etre
et le Néon, on se dit que voilà la plus grosse charge jamais écrite contre
Sartre (qui nous reste en dépit ou à cause de cela un bonhomme sympathique). Cette charge, c’est Sartre lui-même qui la livre, en somme. Comment
nier, en 2016, que L’Etre et le Néant
est à Sartre ce que ses Ecrits farfelus
sont à Malraux ? (je savais pourtant que Capitaine Corcoran était le livre
préféré de Sartre).
Dès ma première lecture de L’Etre et le Néant, je me suis néanmoins
senti drôlement redevable à Sartre. Personnellement, voici 50 ans que j’ai pour
phrase fétiche « D’une part la conscience est puisqu’elle a conscience
d’être, d’autre part elle n’est pas puisque qu’elle n’est pas la conscience dont elle a conscience d’être ». Taylor, qui n’était pas un «salaud », le savait
intuitivement, cela l'aidait beaucoup et très concrètement à «se déchaîner». Quant à moi, c’est une phrase qui, chaque fois que je me la répète, me rend incroyablement plus
libre. Un mantra. Tous les candidats au suicide devraient la lire avant de
décider si, oui ou non, passer à l’acte.
Il faut ici insister sur ce que la langue
de Sartre a de paradoxal (ce que les citations d’Esperet mettent très bien en
valeur). Car autant Sartre cherche, quand nous lisons L’Etre et le Néant, à susciter en nous le sentiment d’une
existentielle et absolue liberté, autant son style est hypnotique et procède
par circonvolutions et contorsionnements, nous rend en quelque sorte captifs, prisonniers de sa rhétorique. Je l’ai dit à Jean-Michel :
Sartre s’exprime exactement à la façon du serpent Kaa dans Le Livre de la jungle (1968), le film le plus rock’n’roll sorti des studios Disney (rappelez-vous: on y reconnaît les Beatles sous forme de vautours, Vince, Gene et Elvis, néantisés, s'étant laissés ravir leur trône). La langue de Sartre nous enveloppe.
Celle de Vince en revanche relève plutôt de
la libre et franche éructation. Ahou !
Ahou ! Vince nous jette les choses à la gueule. Il a l’esprit un peu
confus, disjoncté, au point que L’Etre et le Néon revendique
entièrement son côté cryptique. A lire cet ouvrage, Flaubert s'en taperait sur les cuisses en s’écriant c’est «Hénaurme». David Bowie aussi, qui a
fait de Vince son Ziggy Stardust. Dans son préambule, Jean-Michel Esperet
souligne une autre similitude entre Sartre et Vince Taylor (on n’en
finirait pas de les dénombrer), quand il écrit : « Sartre et Taylor ont cependant encore un autre point commun : une extraordinaire propension
à l’esquive. Si l’un élude les propos de l’autre, les deux se dérobent, quoique
en directions divergentes, au monde qui les entoure. » C'est bien vu.
L'ouvrage peut être commandé (10 €) chez tous les libraires un peu serviables et connaissant leur métier, en donnant les coordonnées des éd. de L'Ecarlate.
J’allais oublier : à part moi, et c’est
bon signe, un autre happy few livre son commentaire du bouquin sur Internet.
Mon compte-rendu n’est pas mauvais, mais le sien est meilleur. Je le reproduis
ci-dessous. On peut également le lire sur le site : http://krtnt.hautetfort.com
L’article est de Damie Chad :
J'en connais qui feront la moue en voyant la plaquette. Quoi, un truc
si riquiqui sur Vince Taylor ! C'est une honte ! Un scandale ! Appelez-moi le
directeur ! Un conseil les rockers, pédale douce s'il vous plaît ! C'est vrai
qu'avec ces cinquante-six pages l'engin ne paye pas de mine. Mais dedans,
attention, c'est du solide, du concentré, du pemmican intellectuel,
calmez-vous, détendez-vous, buvez un grand verre d'eau fraîche pour vous
rafraîchir les idées (non je n'ai pas dit une grosse chope de bière), et
maintenant soyez tout ouïe. Attention la montée sera dure. Malgré les
allégations de Thomas Mann, la montagne ce n'est pas toujours magique.
Quelques sentiers d'approche. Qui serpentent
mollement dans l'herbe sinueuse des hauts plateaux. Jean-Michel Esperet vous
connaissez. L'a publié en 2013 Le dernier come-back de Vince Taylor ( voir
KR'TNT ! 142 du 02 / 05 / 2013 ) un livre prophétique en ce sens où très vite
après ce coup d'éclat, les publications sur Vince n'ont plus cessé. Pas un zozo
de la dernière espèce Jean-Michel Esperet, l'a connu l'époque d'or des early
sixties du rock français de très près. Un témoin.
L'est temps d'installer le camp de base. S'agit d'un
dialogue imaginaire entre deux personnes qui ont réellement existé. Jean-Paul
Sartre, le philosophe et Vince Taylor le rocker. Une conversation de deux
personnes qui s'entendent très bien. Toutefois le pronom réfléchi
« s' » ne renvoient pas aux deux protagonistes mais à chacun des deux
séparément. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas d'interférences. Pour les
paroles, les deux interlocuteurs ne sont pas traités à égalité. Pour Sartre
Jean-Michel Esperet a prélevé des citations dans son ouvrage le plus célèbre L'Être
et le Néant, oui les pentes seront dures à gravir ! Pour Vince, il a recherché
des propos dans divers documents et avoue en toute bonne fois qu'il en a
inventé quelques uns. Qui ne sonnent pas toc, qui sont dans la droite ligne des
expressions de notre rocker préféré. Jean-Michel Esperet sait de quoi et pour
qui il parle.
Fini de rigoler. Nous voici au pied
de la paroi. Verticale, encroûtée de glace. Suivez-moi. Accrochez-vous à la
mousse. Facile, il n'y en a pas. Ai toujours eu l'intuition que ce que l'on
reproche à Sartre, dès qu'il s'agit de L'Être et le Néant, est faux. L'est
évident qu'il s'est fortement inspiré de Être et Temps d'Heidegger. Facile de
reconnaître la terminologie heideggérienne à tous les coins de page. L'a repris
le concept d'être-là au grand Martin, et a ficelé son truc à lui par dessus.
Mais l'était trop intelligent pour s'amuser à un simple démarquage. N'a pas
suivi le sentier tracé par le professeur de Fribourg. L'est remonté plus haut.
L'a emprunté deux sentes beaucoup plus embroussaillées, celles taillées à la
machette conceptuelle par Fichte et Schelling.
Deux grands penseurs mais très
prises de tête. En France, on ne les lit guère. Trop compliqués pour notre
génie national si cartésien. Bien intuité le Sartron, personne ne s'est donné
la peine de vérifier. Maintenant décortiquons. L'être-là, c'est vous, c'est
moi, tout un chacun. L'ici et maintenant de votre présence dans ce bas monde.
En bref tout cela c'est le là, votre existence. Reste le le gros morceau,
l'être, cette partie essentielle de votre existence. Heidegger a écrit plus de
cent volumes pour explorer cette notion d'être. Pas fou le Sartrou. Trop
fatiguant. Ce n'est pas avec des études de ce genre que vous attirez le regard
du grand public. S'est dépêché de liquider cet être si profond. Impossible de
le fusiller, donc il a fait le coup du camion qui porte un trou. Un coup de
frein brutal et le trou tombe sur la route. Le camion effectue une marche
arrière pour se rapprocher du trou afin de le recharger dans la benne. Recule
un peu trop et plouf, il tombe dans le trou. N'a pas pris un 38 Tonnes pour se
débarrasser de l'être. A simplement utilisé un vieux truc qu'il a fauché à
Aristote. L'avait un problème le Stagirite, regardez autour de vous tout bouge,
les camions, les chevaux, les arbres. L'arbre ne change pas de place, mais il
change en lui-même et vieillit. Si tout est en mouvement se demandait Aristote,
c'est qu'il y a un moteur ( vous comprenez pourquoi Heidegger s'est intéressé
au temps qui passe et qui bouge ), mais si le moteur lui-même bouge, faut qu'il
y air un autre moteur qui le mettra en branle mais qui bougera cet autre moteur
? C'est alors qu'Aristote a sorti son idée géniale – pas celle du siècle mais
celle des deux derniers millénaires et demi. Le premier moteur ne doit pas
bouger, sinon il n'est pas le premier puisqu'il y en a un autre qui le bouge.
Donc le premier moteur est immobile. Logique imparable. Sartre a copié, l'a
utilisé du papier calque philosophique. L'être est. Si l'être est, le véritable
être qui est c'est celui qui est l'être. Et vous pouvez remonter la chaîne à
l'infini. Donc pour trouver l'être qui est en tout premier – l'essence de
l'être - faut faire comme le moteur immobile. L'être que l'on recherche ne doit
pas être. L'essence de l'être est le néant ! D'où le titre de l'ouvrage L'être
et le néant.
Le problème quand vous avez tué
votre chat, c'est qu'il ne chasse plus les souris. Un chat, chat se remplace
facilement à la SPA. L'être hélas n'encombre pas les fourrières animales. D'où
le recours à Fichte le penseur du Moi excellence. Je ne suis plus puisque mon
être n'est plus mais mon moi existe. Sartre est tout fier de son nouveau
joujou. L'emporte partout avec lui. Lui donne parfois le surnom moins
m'a-tout-vu de soi. Suffit pas d'avoir son petit moi chez soi. Faut en dresser
les limites. Il y a le moi et tout ce qui n'est pas le moi. Le non-moi, le
non-soi. Attention, passage dangereux, l'on frise l'abîme du solipsisme qui
consiste à poser le non-moi comme une simple partie du moi. Bref le non-moi
n'existe pas, l'univers qui m'entoure n'existe pas, il n'existe que moi !
Attitude un peu grosse tête. Extrêmement embêtante quand l'on recherche le
succès auprès de ces dames. De ces messieurs aussi. Jean-Paul Sartre est bien
embêté, garderait le Moi pour lui tout seul, mais la solitude lui pèse. L'est
donc obligé de définir le non-moi comme l'autre. Et par extension les autres.
Parce qu'un philosophe sans disciples admiratifs c'est comme un gruyère sans
trou. ( Certains disent que le gruyère n'a pas de trou, normal : le fromage est
tombé dans son propre trou.)
On y est. L'on a passé le plus gros.
Levez le nez et admirez le paysage autour de vous. Tout ce qui précède, c'était
de l'alpinisme théorique. Mais une fois au sommet l'on comprend la
problématique espérienne. Passons aux cas pratiques. L'on est toujours l'autre
de l'autre. Ainsi Taylor est l'autre pour Sartre et de même Jean-Paul est
l'autre pour Vince. Vous pouvez faire l'expérience avec la prochaine personne
que vous rencontrez.
Tout le monde n'a pas le même niveau
de conscience philosophique. Certains se prennent la tête pour dégager la
pertinence d'être là dans le monde mais la plupart se contentent de l'évidence
de leur présence sans chercher midi à quatorze heures. Voici donc la
problématique espérienne : confrontation : à sa droite Sartror poids-lourd de
l'entendement métaphysique, à sa gauche Vincor poids plume à la cafetière un
peu fêlée. L'un a lu Schelling, et l'autre pris un peu trop de LSD. Schelling
c'est le philosophe de l'Ungrund ( l'abîme ) et les addictions de Taylor sont
connues. L'un laboure les champs du savoir et l'autre batifole dans les champs
de jonquilles.
Dialogue impossible. Chacun étant
incapable de comprendre les motivations de l'autre. Dans sa jeunesse Vince
Taylor a été si peu capable d'assimiler le manuel qui expliquait l'atterrissage
d'un avion qu'il s'est scratché en beauté, quant à Sartre il n'a jamais pigé
que le grand livre que le public attendait de lui - et dont même l'idée n'a
jamais effleuré ses neurones - aurait dû s'intituler «Phénoménologie du Rock and
roll». Les voici assis à une même table de café dans le livre de Jean-Michel
Esperet, mais dans la vraie à dix mille lieues l'un de l'autre, même si tous
deux, résidents de Paris, ont eu en les mêmes années l'honneur des manchettes
des journaux.
L'on pourrait penser l'exercice un
tantinet artificiel. Mais quand on y réfléchit un peu, chaque jour nous sommes
confrontés à de semblables situations. Nous discutons avec des gens de toutes
sortes, des proches, des intimes, des inconnus. Parfois nous avons l'impression
que le courant passe. Et même davantage pour les affinités. Mais très souvent,
nous restons à la surface des choses. Nous sourions, nous disons oui, parce que
nous sommes polis. Mais au fond de notre moi, nous n'avons rien à faire de
notre interlocuteur. Nous ne cherchons même pas à le comprendre. Chacun sa
merde comme disent les beaufs.
Les amateurs de rock sont fascinés
par Vince Taylor. Pour beaucoup de concitoyens les sixties françaises sont
mythiques. Sont capables de réciter la disco des Chats Sauvages, et la liste
des concerts de Johnny Hallyday par coeur. Des passionnés. C'est bien, nous dit
Jean-Michel Esperet – lui l'est féru de Vince Taylor – mais il tire la sonnette
de rappel. Les sixties, très bien, le rock and roll parfait, mais dans ces
mêmes temps, il y avait aussi des tas d'autres phénomènes, Jean-Paul Sartre par
exemple. Evidemment il ne figure pas dans la liste de vos dix rockers préférés,
mais l'a fait partie du paysage. Pas un minuscule caillou que personne ne
remarque. Une énorme montagne qui bouchait tout un coin de l'horizon. Ne se
sont jamais rencontrés. Auraient pu. Auraient pu se parler. Ne se seraient
peut-être pas compris. Mais là n'est pas le problème, en imaginant ce dialogue,
c'est nous que le livre interpelle. Que se disent-ils ? Et que nous disent-ils
? Prendrons-nous le temps de réfléchir ? Ou agirons-nous comme pour ces connaissances
que l'on croise dans la rue « Salut, ça va ? / Salut, ça va ! » et
l'on passe notre chemin sans plus de salamalecs.
Une piste de lecture. Plantez deux
poteaux balises. Côté gauche : l'absurde du non-sens. Côté droit : le hasard
objectif des rencontres aléatoires. Lisez les phrases introductives de Sartre
et les réponses de Vince Taylor. Vous vous apercevrez que Jean-Michel Esperet
pousse souvent le ballon au fond des filets. Ce n'est pas du n'importe quoi,
aborde les grandes thématiques : la solitude, les femmes, les autres, la
liberté, la mort... Le genre de gravier que l'on trouve au fond de ses souliers
ou au bout du chemin. Donc à la portée de tout le monde. La preuve, c'est que
la confrontation entre le Maître du Savoir et l'Innocent aux Mains Vides ne
tourne pas en défaveur de Vince. La sagesse du fou porte parfois beaucoup plus
que la tour d'ivoire intellectuelle. Dans la fable Le Savant et le fou, bien
fol celui qui se fierait à son instituteur pour apprendre à vivre. Sartre
s'enferme dans ses châteaux de sable conceptuel et Vince habite la bicoque de
son moi dévastée. Mais quel est le plus heureux ? Celui qui a peur du néant ou
celui dont la cervelle clignote comme les néons de la gloire ? Vive Vince!
Damie Chad
Damie Chad
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