L’Année où j’ai appris l’anglais, de Jean-François Duval, 250 pages, Zoé Poche,
2012, CHF 10.- Dans toutes les librairies. Si vous préférez acheter sur
Amazon (8.20 €), cliquer sur l'image de couverture dans la colonne de droite.
2012, CHF 10.- Dans toutes les librairies. Si vous préférez acheter sur
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«Elle était une fille tout en noir, pull noir, jupe noire, et elle était ainsi
insupportablement belle, comme un chat qui court le soir sur les toits
entre les cheminées, réveillant sur son passage des dizaines de
mythologies assoupies.» (Extrait de L'Année où j'ai appris l'anglais)
Article de Jean-Michel Olivier (prix Interallié 2010) sur L'Année où j'ai appris l'anglais :
Article de Jean-Michel Olivier (prix Interallié 2010) sur L'Année où j'ai appris l'anglais :
Dans son dernier roman, tout
juste réédité chez Zoé Poche, le narrateur se penche sur ses années d’adolescence,
et cherche à ressaisir, avec justesse et authenticité, la douceur des
commencements.
Cette année-là, tout le monde
s’en souvient, comme si c’était la première. Et ce fut la première pour
beaucoup d’entre nous. Les Beatles venaient de sortir leur double album blanc.
Bob Dylan se remettait de sa chute en moto. Dans tous les transistors, Tom
Jones hurlait son amour pour une certaine « Delilah ». Mary Hopkins sussurait «
Those were the Days, my Friend » (une chanson du folklore yiddish sur laquelle
Paul Mc Cartney avait fait subrepticement main basse). Walt Disney venait de
sortir Le Livre de la Jungle en dessin animé. Et le joli mois de mai, à
Paris, avait été du genre chaud…
1968 : personne n’a fait mieux
depuis ! Comme le note si justement Duval : « Je n’avais pu monnayer mon âme
au diable qu’une seule et bonne fois. Je n’ai vécu qu’une saison dans ma vie,
mais en état de grâce, peut-être précisément parce que j’avais un temps limité
devant moi. » Cet état de grâce, c’est le séjour qu’entreprend Chris, 18
ans (et donc un peu plus jeune que l’auteur…) à Cambridge, en Angleterre.
Séjour linguistique (c’est le prétexte). Mais bien plus que cela en réalité.
L’anglais, à cette époque (mais cela a-t-il vraiment changé ?) était la langue
de la musique et de la vie, de la pensée et de l’amour. C’était la langue qui
inventait le monde, créait un lien magique entre les sexes et les nationalités,
incarnait le désir partagé par toute une génération.
Cette année-là, « pulvérisant
son horloge interne », changeant de langue et de climat, Chris rencontre
Mike, qui compose avec talent des protest songs, Simon qui collectionne les
voitures anciennes, Harry le doux colosse et, bien sûr, Maybelene, 17 ans, tout
droit sortie d’une chanson de Little Richard ou de Jerry Lee Lewis. C’est avec
elle que Chris va connaître une passion dévorante, comme une suite de
métamorphoses inattendues : de nouvelles naissances.
Avec délicatesse, Duval nous
entraîne dans l’Angleterre des sixties, parvenant à restituer
parfaitement ce climat de liberté souveraine et d’expérimentation qui régnait à
l’époque, mélange de douce mélancolie et de violence sourde, de grâce et
d’exaltation. Composé d’une centaine de brefs chapitres, qui se lisent comme on
écoute une chanson, portés par une musique à la fois entraînante et secrète, L’année
où j’ai appris l’anglais* résonne longtemps dans les mémoires et laisse sur
la peau des frissons qu’on avait oubliés.
Les Éditions Zoé ont eu
l'excellente idée de reprendre ce livre délectable en collection de poche.
Qu'on se le dise !
Extraits de presse
Un grand charme se dégage de cette remémoration à touches légères et subtiles.
Jean-François Duval recrée l’atmosphère des sixties à travers une mini-épopée estudiantine sensible et vibrante. Son roman est un hymne à une langue et à un pays qui l’ont fait renaître. Une suite d’éblouissements et de sons.
Jean-François Duval signe ici une éducation sentimentale et musicale des plus alertes.
«Jean-François Duval a réussi un magnifique roman d'éducation, d'un ton pur, à la fois léger et grave.»
Michel Audétat
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