yeux
écervelés
dans
le matin âpre
haut
poussent les roses
et
les grenouilles célèbrent
la
victoire.
dans
le ballon vide de la nuit
rien
ne pousse ;
la
nuit
ronge
et rote
et
la victoire n’est célébrée que
par
des dames indécentes
aux
jambes écartées
et
aux yeux écervelés.
à
midi,
disons
à midi,
quelque
chose arrive
finalement.
le
feu change
la
circulation traverse.
la
vie elle-même n’est pas le miracle.
que
la douleur doive être si constante
c’est
ça le miracle –
ce
martelage du truc
quand
on ne peut même pas crier ni pleurer
et
que ça vous examine de partout
vous
regardant dans les yeux
vous
bouffant la chair.
matin
soir et midi
la
circulation traverse
le
meurtre et la traîtrise
des
amis et des maîtresses
et
tous les autres
vous
traversent.
la
douleur c’est la joie de savoir
la
vérité la moins aimable
qui
arrive sans
prévenir.
la
vie c’est être seul
la
mort c’est être seul.
même
les imbéciles pleurent
matin
soir et midi.
Traduction française copyright Yves Sarda
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