Qui ne nous chante aujourd’hui
la nécessité, le bonheur de goûter l’instant présent ?
Or, pour précisément goûter le
temps qui passe, j’ouvre un roman démodé des années 1950 (c’étaient les années
Sagan) et je lis sous la plume d’une jeune femme : «C’est être vieux que de sentir enfin le prix de la vie.»
Faut-il comprendre: nous sentons enfin le prix de la vie quand nous ne sommes plus ? Autrement dit, jamais.
Faut-il comprendre: nous sentons enfin le prix de la vie quand nous ne sommes plus ? Autrement dit, jamais.
D’une seule phrase, cette fraîche écrivaine balaie
les cinq cents pages bien serrées des Lettres
à Lucilius : Sénèque a déjà 60 ans quand il les propose à ses
lecteurs. Il en a 55 quand il écrit La
vie brève. J’adore Sénèque, Epictète, Marc-Aurèle et les autres, mais faut-il
se réjouir de sentir enfin le prix de la
vie ; amis stoïciens, toute votre philosophie ne se résume-t-elle pas
à une médecine pour la vieillesse et les morts vivants, bref pour tous ceux qui déjà ne sont plus ?
Bien vu. C'est de Sagan?
RépondreSupprimerCela pourrait l'être, mais ça ne l'est pas.
RépondreSupprimerBon. Mais de qui est-ce?
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